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Le Nin-Jutsu

Partir aux origines du Nin-Jutsu, c’est faire un voyage à travers les nombreuses légendes de la mythologie nippone. Certaines d’entres elles le feraient remonter à la déesse Amaterasu et son frère Susanoo, d’autres lui donnent sa source dans les enseignements des Tengu, ces êtres mi-hommes mi-corbeaux vivant au plus profond des forêts...


Cependant, la réalité historique, aujourd’hui mieux connue, est tout aussi passionnante et remonte loin dans le temps. 4000 ans avant J.-C., en Inde, les brahmanes s’exerçaient au Yoga, à la magie et Senjutsu. Ce dernier art comprenait une variété de 900 illusions, dont “léviter”, “se dédoubler”, “hypnotiser”... Selon certaines sources, Siddhartha Gautama (le futur Bouddha) était expert en Genjutsu-Kikai (“Art de la magie et de l’illusion”).


Au fil des siècles, les nombreuses techniques des brahmanes (Genjutsu, Kijutsu et Majutsu) vont entrer en Chine, via le Tibet, à l’époque des guerres civiles. Elles vont se rassembler sous le nom Tonko-No-Jutsu, et servir un intérêt militaire, en se mêlant au Wu Shu (art de la guerre). C’est lors de cette période que le Tonko va adopter l’utilisation de la poudre, des médicaments, de l’astronomie... Peu à peu, le Tonko va migrer vers la péninsule coréenne. Là, il va être intégré au Hwarang Do (art martial coréen), et plus particulièrement à l’Am Ja (“voie de l’ombre”), donnant ainsi naissance aux sulsa, ancêtres des ninja

C’est pendant les guerres entre le Japon et les provinces de Silla, Baekjae et Karak (Corée), au cours du IVème siècle, que de nombreux chinois et coréens, dont les fameux sulsa, émigrèrent vers les provinces japonaises de Koga et Iga (berceaux historiques du Nin-Jutsu). Il est prouvé qu’ils introduisirent alors, outre le bouddhisme et le confucianisme, de nombreux livres d’astronomie, de géographie, de magie et leurs méthodes de combat hors normes, qui deviendront l’art redoutablement efficace que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Nin-Jutsu.


Longtemps, ces hommes vécurent en clans et villages impénétrables dans les montagnes. Ils furent à l’origine des écoles ninja les plus célèbres. Ces redoutables guerriers, rois de l’illusion et réputés pouvoir devenir invisibles, donnèrent naissance à de nombreuses légendes : on leur attribuait la capacité de marcher sur l’eau, de voler dans les airs... Progressivement, ces techniques furent à nouveau utilisées à des fins de camouflage, d’espionnage, de collecte d’information, d’assassinat, d’infiltration ou d’exfiltration, de kidnapping et de survie en milieu hostile.


Le Nin-Jutsu connut son apogée durant les guerres intestines, au moyen-âge japonais, époque troublée qui se prêtaient à l’utilisation de ces hommes aux pouvoirs légendaires. Finalement, le Shogun Tokugawa Iyeasu légalisa ces mystérieux ninja. Il en fit ses espions et sa garde personnelle ; ils formèrent le corps d’élite de la police et de l’armée. Puis, petit à petit, le Nin-Jutsu retourna dans l’ombre

Historiquement, au Japon, ce sont les ninja qui, en premier, utilisèrent les armes à feu. Ils contribuèrent même à en inventer de nouvelles. Par ailleurs, ils surent intégrer les connaissances millénaires de l’acupuncture ainsi que celles de l’anatomie et de la physiologie à l’art du combat, notamment à travers les Kyûsho, les points vitaux.


Cependant, contrairement aux idées reçues, le shinobi n’est pas que cet incroyable acrobate, à la fois espion invisible, ingénieux voleur, fin tacticien et insaisissable assassin : c’est aussi et avant tout un homme de son temps, porteur de valeurs, curieux et particulièrement endurant.


À la fin des années 1970, les derniers maîtres de Nin-Jutsu se font rares, et n’ont que peu de disciples, dont quelques occidentaux. Ceux-ci l’introduiront en Europe (et aux États-Unis) au début des années 1980. C’est alors la “mode ninja” au cinéma, et la qualité des enseignants est très inégale, car parfois trop influencée par le grand écran... Cette situation, emprunte de confusion, perdure encore mais a tendance à s’atténuer.


Se démarquant des shinobi encagoulés de noir et d’inspiration folklorique, certaines écoles (Ryû) sérieuses restent heureusement fidèles aux valeurs du Ninpo, et perpétuent l’Art du Nin-Jutsu, sans déguisement, de manière traditionnelle, privilégiant la recherche de l’efficacité et la santé de ses membres

En 1997, l’Académie des Sports de Combats et Arts Martiaux (association loi 1901 à but non lucratif), est créée afin de préserver cet héritage unique et diffuser l’enseignement de l’Aka Kongoseki Ryû.

 

Le Nin-Jutsu et les Ju-Jutsu étudiés à l’A.S.C.A.M. sont issus des plus anciennes écoles, réputées pour leur efficacité : Togakure Ryû Nin-Jutsu, Kumogakure Ryû Nin-Jutsu, Gyokushin Ryû Nin-Jutsu, Kotô Ryû Koppô Jutsu, Gyokko Ryû Kosshi-Jutsu, Shinden Fudô Ryû Daken Tai-Jutsu, Kukishinden Ryû Happô Hiken-Jutsu, Takagi Yôshin Ryû Jû Tai-Jutsu, Gikan Ryû Koppô Jutsu ; mais aussi Takeda Ryû Ju-Jutsu et Hakko Ryû Ju-Jutsu.


En plus de l’art martial, l’École des Cadres de l’A.S.C.A.M. dispense une formation complémentaire, accessible à tous : le soin de soi et d’autrui, par l’intermédiaire des techniques de Shiatsu, du Zen et des gymnastiques de santé. Cette partie de l’enseignement est assurée par une association affiliée : le Centre d’Apprentissage du Shiatsu et des Méthodes Associées (www.casma.fr).


Cet apprentissage en deux phases (combat et soin) perpétue l’antique tradition chinoise qui comprenait le Wu Shu (combat) et le Tuina (soin), reformant ainsi symboliquement le Tao. Trouver sa place, comprendre et connaître l’Homme et la Nature, telle est finalement la Voie du Ninpo..